Le mystère de la beauté à travers l’histoire : variabilité et constance
La beauté, vaste sujet, n’est-ce pas ? La perception de ce qui est beau varie énormément d’une culture à l’autre et d’une époque à l’autre. Cependant, certaines constantes semblent défier le temps. Comment expliquer cela ?
D’un point de vue anthropologique, l’attrait universel pour certaines caractéristiques physiques réside probablement dans une évaluation inconsciente de la santé et de la fertilité, favorisant la survie de l’espèce. Mais ce n’est pas tout. D’autres éléments, plus mystérieux, semblent entrer en jeu. Certains chercheurs ont ainsi mis en lumière ce qu’ils appellent le « caractère transculturel » de la beauté : à travers les âges et les continents, certains canons de beauté restent étonnamment stables.
Fibonacci et le nombre d’or : la clé mathématique de l’esthétique universelle
Parmi les nombreuses tentatives pour déchiffrer le mystère de la beauté, un individu se distingue : l’énigmatique mathématicien du Moyen-Âge, Leonardo Fibonacci. Ce dernier est à l’origine d’une suite de chiffres très particulière, aujourd’hui connue sous le nom de « suite de Fibonacci ». D’une certaine manière, cette suite peut être considérée comme la clé de voûte de l’esthétique universelle.
Pour faire simple, il s’agit d’une chaîne de nombres dans laquelle chaque chiffre est la somme des deux précédents. Vous vous demandez sans doute en quoi cela a un rapport avec la beauté ? Eh bien, si l’on divise l’un de ces nombres par son prédécesseur, on obtient un chiffre étrangement constant, avoisinant les 1,61803. Ce chiffre, c’est le « nombre d’or ». Les artistes, architectes et designers du monde entier l’utilisent depuis des siècles pour atteindre ce que l’on appelle la « proportion divine », censée représenter l’harmonie parfaite.
Expérimentations modernes et observations empiriques: la beauté décryptée par la science actuelle
Aujourd’hui, la science s’intéresse de plus en plus à la beauté. Des chercheurs ont tenté dernièrement de confirmer l’hypothèse de Fibonacci, à savoir le lien entre le nombre d’or et la beauté. C’est notamment le cas d’une étude américaine publiée en 2009. Ses auteurs ont démontré qu’une concentration accrue de traits faciaux en accord avec le nombre d’or était associée à une perception accrue de l’attractivité.
Alors, la clé de la beauté universelle résiderait-elle dans les mathématiques ? Les études empiriques semblent en tout cas aller dans ce sens. Plus étonnant encore, la nature elle-même semblerait suivre les règles du nombre d’or, comme le montrent la disposition des flocons de neige, des coquillages ou encore des spirales de galaxies.
Cela d’ailleurs soulève une question intéressante. Si la beauté, dans son essence, est régie par des principes mathématiques impersonnels, qu’est-ce que cela signifie pour notre perception subjective de celle-ci ? Peut-être qu’en fin de compte, la beauté, loin d’être un concept purement subjectif, a des origines très concrètes et scientifiques.